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19/10/2010

BAAL



Baal c'est d'abord l'œuvre et le héros de Berthold Brecht, sa première pièce.
Mais Baal hier soir, n'était pas un livre. Baal était devenu un corps, une puissance scénique, un cri.
On (re)découvre une jolie et talentueuse comédienne [Clotilde Hesme, crédible et même épatante avec sa coupe à la garçonne et sa démarche masculine], métamorphosée en dandy. Un dandy insolent et répugnant, passionné et fascinant. Grâce et innocence de la jeunesse dans les mouvements; force du caractère mais détresse dans le cœur et dans l'âme! Poète torturé, jouisseur insatiable, Baal est-il homme ou animal? On ne saurait dire car Baal n'est, semble-t-il, qu'excès et démesure. Mais Baal reste touchant: car derrière l'égoïsme et l'arrogance se cache un être vulnérable en quête d'absolu.
La pièce est rafraichissante et explosive, ponctuée par des instants musicaux parfois très Les chansons d'amour parfois plus rock n' roll – et on voudrait que Last Night des Strokes dure bien plus que trois minutes. Mais on ne vous en dit pas plus.

Mis en scène par François Orsoni, Baal est parti d'Avignon en juillet dernier et fait le tour de vos théâtres. Ne le rater pas!

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