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16/10/2010

THE SOCIAL NETWORK

Contrairement à tout ce qu'on peut entendre, The Social Network n'est pas un portrait à charge du créateur de Facebook Mark Zuckerberg. Le personnage joué par Jessie Eisenberg, loin d'être diabolisé, apparaît profondément humain: on ne saurait le détester, juste apprécier son génie, en toute objectivité (ce qui ne vaut pas pour le businessman incarné par J. Timberlake). M. Zuckeberg a en fait surtout été victime de mauvaises influences et d'un désir excessif de reconnaissance, lui qui était resté sur le banc de touche après sa rupture avec sa petite amie. Pas une excuse, direz-vous. Certes. Mais à Harvard, la pression est là. « En réalité vous n'êtes pas un sale con, mais vous vous donnez un sacré mal pour l'être » lui dit dans l'une des dernières scènes, cette femme qui a assisté au procès. Peut-être à méditer.
On trouve en tout cas des messages d'arrière-plan intéressants: une mise en garde implicite contre l'addiction à l'informatique, qui peut facilement déséquilibrer et anéantir notre vie sociale (et paradoxalement donner naissance à une autre...), un rappel de la nécessité de veiller, aujourd'hui plus que jamais, à rester maître des informations que l'on diffuse sur soi sur le net, ou encore des risques encourus lorsqu'on cherche des profits trop vite et sans fin, quitte à faire passer sa soif de réussite avant ses amis... Mérite donc d'être vu.

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