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07/02/2011

ANGELE ET TONY


L'entrée en scène d'Angèle est assez crue, et par là un peu déstabilisante. On attend de voir. Mais petit à petit les éléments s'agencent, font sens. Les personnages dévoilent leurs failles, prennent de l'épaisseur. C'est l'histoire d'une reconstruction. Angèle voudrait oublier son passé, démarrer une autre vie. Alors elle débarque dans celle d'un autre. Sa détermination est aussi touchante que sa maladresse pour y parvenir. Elle est un peu rentre-dedans, un peu trop impatiente aussi. Et Tony a beau être un marin de bonne carrure, il est déboussolé. Cependant Angèle apprend, elle apprend à l'apprivoiser, à s'apprivoiser, à laisser faire le temps. C'est une jolie rencontre, légèrement improbable, qui se cristallise. Rien n'est embelli, rien n'est parfait; la réalité est laissée brute, avec ses espoirs et ses incertitudes. Il y a des maladresses, quelques scènes dont on ne voit pas toujours l'intérêt. Mais on retient surtout les belles images (elles parlent ici mieux que les mots), les sourires qui illuminent un visage et qui laissent penser que la vie devrait toujours donner une seconde chance.

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